“Un nom bizarre, hommage à l’Hydre dont les têtes repoussaient dès qu’on les tranchait et qui sévissait dans les marais de Lerne jusqu’à l’exploit d’Hercule : L’Herne, maison indépendante et anticommerciale.
Un livre est “un pavé dans la mare” martèle Laurence Tâcu directrice des éditions dont les Cahiers, recueils foisonnant d’articles pointus sur un auteur, ont fait le prestige. En 1960, Dominique de Roux lance l’aventure : les premiers Cahiers sortent, réacs et brillants. En 1963, celui qu’il consacre à Céline allume le feu. Les auteurs de l’Est sont ensuite privilégiés sous la direction de Constantin Tacou ; Mircea Eliade, Friedrich Nietzsche ou Thomas Mann. En 2001, sa fille Laurence, reprend les rênes persuadée, tels ses prédécesseurs, qu’”un livre doit brûler et changer radicalement votre vision du monde”. Le grand écart idéologique continue ; Noam Chomsky, Michel Déon, Charles Maurras, Maurice Sachs. Composés de textes inédits, de témoignages et d’articles thématiques sur l’auteur et son œuvre, les Cahiers retracent de manière singulière le parcours d’un individu qui a marqué sa génération.

"Les fidèles de L’Herne deviennent collectionneurs et les Cahiers, blancs et rectangulaires, des objets d’art.” Pauline Delassus, Paris Match, octobre 2009.