RETOUR

« Simone Weil‬, ou le seul second Péguy‬ qui vaille. »

jeudi 05 mars 2015

M. Emmanuel Gabellieri, directeur du Cahier Simone Weil avec François L’Yvonnet,
interviendra la 17 mars à 18h30 à l’Institut catholique de Paris sur
« La détermination du réel chez Simone Weil »
dans un séminaire consacré au spiritualisme français.
Nous vous signalons également l’ouverture prochaine à Lyon du
Café et Espace associatif « Le Simone », créé par des jeunes normaliens (co-fondateurs aussi du mouvement des Veilleurs),
dont le désir est de reprendre l’idée « d’Université populaire » et de formation autogérée de Simone Weil.

Pour plus d’informations, rendez-vous ici !

 

(…) C’est l’un des atouts majeurs de ce Cahier de l’Herne de rendre compte de l’amplitude de l’œuvre de Simone Weil.(…) Nombre de portes sont ouvertes en quatre constructions – philosophie, littérature/esthétique, politique/ histoire, religion/mystique – qui permettent d’entrevoir les pistes et domaines à creuser dans les seize volumes en cours aux éditions Gallimard. On relèvera l’un d’entre eux, ce passage – d’ailleurs jamais « officialisé » par l’une de ces « conversions » alors à la mode – du judaïsme au catholicisme, que certains commentateurs renvoient à la lecture hégélienne de l’Ancien Testament, confortée par l’antisémitisme religieux français de l’époque, qui fait de la « Bible » juive le livre d’un Dieu courroucé, dont les Évangiles apporteraient la consolation (pour autant que l’exigeante Simone Weil l’accepte). La diversité des intérêts ne les dilue pas, tant ils répondent tous à la même conviction, celle de porter témoignage dans la contemplation, la connaissance et la réflexion, non pas de la maîtrise de l’homme sur ce qui l’entoure mais de la « beauté du monde », divine donc géométrique création.

– Lire la suite ici.

Marie-Anne Lescourre, Revue Cité

« L’Herne nous a habitués à de substantielles livraisons, celle-ci est en tous points admirable, profuse, pénétrante au point de constituer la plus excellente des introductions à une œuvre aussi considérable. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’écarter les études précédentes, celles de M. M. Davy (un peu datée) et plus récemment de Robert Chenavier (toujours remarquable) de Florence de Lussy, Dominique Carliez ou Emmanuel Gabellieri. L’ambition est plus didactique avec ce fort volume et surtout très pertinente dans le choix des thèmes abordés. Et pourtant, rien n’est aussi périlleux que de faire montre d’originalité avec un tel grand esprit. Ceux qui ne connaissent pas encore (ou mal) Simone Weil trouveront ici de quoi répondre à nombre de questions essentielles touchant l’œuvre, car nombre d’aspects souvent occultés sont abordés et analysés, citons « Simone Weil et la mathématique » de Laurent Lafforgue, « Le pythagorisme de Simone Weil » de Jean-Luc Périllé, mais aussi « Simone Weil et l’Europe. Souci de soi, souci de l’autre » de Sylvie Courtine-Denamy, « La science et la foi » de Xavier Lacroix ou l’étude d’Eric O. Springsted : « Formes de l’amour implicite de Dieu ». Sans oublier les deux entretiens liminaires avec René Girard et Michel Serres lesquels reconnaissent leur dette envers cette pensée qui, lors de la parution de La Pesanteur et la Grâce, en 1947 furent bouleversés. Ce dernier intitule son dialogue avec François L’Yvonnet : « Une intensité de lumière » et reconnais avec franchise : « … j’ai pour elle une reconnaissance absolue. C’est par elle qu’existe le peu que je suis ». Il faudrait tant rappeler que toute évocation semble condamnée à la fatuité ou la plus navrante inutilité; Weil fait partie de ces rares, très rares pensées avec lesquelles il n’est possible d’entretenir qu’un rapport éminemment personnel pour ne pas dire intime. »

– Lire la suite ici.
Claude-Henry du Bord, Salon littéraire

« Recueillie au tout début de ce qu’on ne qualifiera que par anti-phrase sa carrière, sur les terres de Gustave Thibon, on pouvait se demander comment la greffe allait prendre avec ce Bachelard de l’Ardèche, catholique mystique et maréchalo-compatible. Au début, on se regarda avec circonspection, mais très vite, on s’attacha, on se comprit, même on s’approuva. Les deux en témoignèrent, à l’image de ces très belle pages des Cahiers de l’Herne, aussi passionnantes à examiner que les déambulations physiques, métaphysiques et théologiques que la vie somme toute mystérieuse de Simone Weil offrent à comprendre.  (…) Simone Weil, ou le seul second Péguy qui vaille. »

– Lire la suite ici
Hubert de Champris, Cercle Aristote