La reine de Patagonie et son caniche

Collection : Carnets de L'Herne
Parution : 01/01/2007
Pages : 135
ISBN : 9782851978530

La fable présente l’avantage d’être charmante et discrète tout en désignant au monde les méchancetés dont il est capable. Elle remplit donc mieux que notre lugubre littérature l’ancien double devoir d’instruire et de plaire. Car ce devoir contient un paradoxe. Comment les horreurs de la vérité dont il faut instruire le monde sont-elles compatibles avec la mission de l’art, qui est de nous combler de plaisir ? Soit l’artiste instruit et, par conséquent, il doit écœurer, soit il fait plaisir et, par conséquent, il doit mentir. Ce paradoxe, une fable bien faite l’absorbe en soi et le résout. Nous la lisons, nous sourions, nous y prenons plaisir, et pourtant elle nous a soufflé quelques vérités qui n’ont rien de joyeux. Ces fables sont-elles nouvelles ? Seules quatre ont un modèle précis : « Le renard et le corbeau » et « Le fermier, son fils, et son baudet », provoquées par La Fontaine, « Le coq qui faisait se lever le soleil », due au Chantecler de Rostand, et puis « Dans le ventre de la baleine », inspirée par un texte obscur d’August von Kotzebue.

« Et moi, dit le lapin je suis mécontent de la façon dont vous, les lions, les éléphants et les ours, vous piétinez nos légumes sans avoir le moindre égard pour nos intérêts. Je demande que vous garantissiez l’intégrité de nos choux.
– Je pense que ton discours n’est pas à l’ordre du jour, dit le lion en fronçant les sourcils.
– Il a omis de suivre la procédure parlementaire, fit remarquer l’ours.
– Désolé, dit le lion, et il engloutit le lapin blanc. »

 

La presse en parle :

 

« Héritier d’Ésope et de La Fontaine, Oscar Mandel met en scène les animaux pour mieux exposer les travers humains, pointer les lâchetés falotes, souligner avec une indulgence mesurée les péchés véniels. »
Air France Magazine

 

Découvrez la mise en musique d’une des fables d’Oscar Mandel :