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Nadia Agsous rend hommage à Colette et au Cahier de L’Herne sur le site « Oulala.net »

vendredi 18 novembre 2011

La mère et le père en héritage !

C’est un cahier de plus de 335 pages que les éditions de l’Herne consacrent à Colette ((1873/1954), la grande romancière française décrite par J.M.G le Clézio comme l’écrivain matériel -qui – appréhende le monde à l’aide de ses sens. Femme à part ; hors normes ; première écrivaine à avoir traité dans son œuvre l’homme comme un objet ; à contre courant des mouvements littéraires et idéologiques dominants de la première moitié du XXe siècle ; libre : je veux faire ce que je veux clamait-elle haut et fort ; libérée des carcans conventionnels et moralistes, Colette refusait la définition et l’interprétation normatives des genres. Parlait de son hermaphrodisme mental et de son brin de virilité. Questionnait les représentations binaires masculin/féminin. Explorait les sexualités des hommes et des femmes pour les détourner, les inverser, les théoriser et proposer une vision alternative de la question des genres. Et bien que Colette avait plutôt tendance à exprimer des positions de nature provocatrice à l’égard du féminisme naissant, en général, et de la question du droit de vote des femmes (1), en particulier, il n’en demeure pas moins que cette femme qui a influencé Simone de Beauvoir dans la rédaction du Deuxième sexe, préconisait un féminisme au quotidien. Colette était une femme aux talents versatiles et à la personnalité contestée et décriée.

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Cahier Colette, dirigé par Gérard Bonal et Frédéric Maget
Coll. Cahiers de L’Herne
336 pages – 39 €